« C'est le film qui fonde toute l'œuvre de Tati et je trouve quasi insupportable le fait que l'on ne pouvait plus le voir dans sa version en noir et blanc, celle de 1949, telle que l'avait voulu Tati », confiait Jérôme Deschamps lors d'un récent passage à la maison de Jour de fête, à Sainte-Sévère, qui le programmera cet été.
Présenté lors du dernier Festival de Cannes, le film ressort sur grand écran le 24 juillet. Il a été restauré par deux sociétés spécialisées, l'Immagine Ritrovata à Bologne (Italie) pour l'image et à Paris par L.E. Diapason pour le son, pour un coût global de 220 000 €.
« Ce n'est pas que de la technique, il y a une dimension artistique. On doit restaurer avec déontologie. Par exemple, il y a une scène qui avait été filmée en trois plans. Or, à l'image, une fois la pellicule nettoyée, on voyait que les trois images étaient accolées. On l'a fait disparaître car ce n'était pas dans l'intention de Tati que le spectateur voit le trucage », explique Jérôme Deschamps. De même, une attention particulière a été apportée à la bande-son car « il y a une vraie culture du son chez Tati. Il joue beaucoup avec », rappelle-t-il. D'ici la fin de l'année, ce travail de restauration de l'œuvre de Tati entamé avec Playtime devrait être achevé et donner lieu à l'édition d'une intégrale en Blu-ray.
Tourné en 1947 à Sainte-Sévère – où Tati était venu se réfugier pendant la guerre –, Jour de fête fait partie des chefs-d'œuvre du cinéma français. La maison de Jour de fête propose de découvrir au travers d'un scénovision les coulisses et les secrets de tournage de ce film.
Source : Le Berry.fr
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