Cinquième Journée des Techniques de la Production et de la Post-production

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CST25e Journée des Techniques de la Production et de la Postproduction 1er décembre 2011 - Espace Pierre Cardin - Paris 8e Le cinéma de demain : Un peu de virtuel dans votre fiction ?



« Les évolutions technologiques actuelles avec leurs impacts sur les mentalités, les modes de fabrications et l’économie du secteur »
L’arrivée du numérique dans la production et la postproduction cinématographique a changé nos outils, modifié la chaîne technique et déjà aussi nos pratiques professionnelles. Le numérique a également permis de développer les effets visuels. On refaçonne la réalité, on crée des compléments de décors ou des décors complets, des personnages hybrides, mi-réels, mi-virtuels, on multiplie les foules et les objets...

De plus en plus de tournages sont filmés sur « fond vert » devant lequel les comédiens jouent des rôles qui sont ensuite « insérés » dans les décors réels ou virtuels du film. Ces mêmes comédiens sont de plus en plus vus « à la découpe » : un visage est choisi pour sa notoriété et un corps ou une gestuelle pour sa compétence particulière. Ainsi, lors de la remise de son Oscar, la prouesse de Natalie Portman fut contestée car la majeure partie du jeu de l’actrice est en fait assurée par une danseuse dont on ne voit jamais le visage...

Concrètement, toutes les données de l’image et du son s’échangent aujourd’hui en mode « informatique ». Cela a permis l’apparition d’outils dédiés à nos pratiques professionnelles, notamment à l’information et au « traitement déporté » via internet.

Ainsi sont apparus des sites dédiés aux tournages où chacun peut voir le planning de tous, lire ses messages, consulter l’avancée de chaque activité liée au film, visionner les rushes (qui peuvent maintenant être livrés quasi instantanément sur un écran connecté). Chaque membre de l’équipe de tournage peut ainsi, grâce à une palette graphique, échanger avec le laboratoire en instantané, définir des pré-étalonnages ou réagir à un premier montage. Avec ces changements, l’organisation du tournage est bouleversée. La classique séparation de la préproduction, suivie de la production puis de la postproduction n’est plus forcément le modèle suivi. On peut aujourd’hui filmer séparément les décors et les acteurs, commencer les effets spéciaux avant la fin du tournage ou prévisualiser le film avant tournage. On commence, comme en animation, à optimiser les séquences, réutilisant une gestuelle d’un plan pour un autre plan ou un autre acteur. Enfin, la part du virtuel et du réel se fait extrêmement floue. La part du tournage et de la postproduction également. Aujourd’hui, les lighteurs de la postproduction peuvent éclairer virtuellement des plans filmés dans une lumière « neutre ».

Culturellement, le film devient un objet de pure fiction, larguant les amarres du réel qu’il n’utilise que de plus en plus rarement « tel quel ». Le phénomène porte un nom, la « fictionnalisation » du réel.

Octobre 2011, Spielberg nous montre l’adaptation de Tintin et personne ne peut définir s’il s’agit d’un film en « live » ou d’une oeuvre d’animation ! C’est un signe. Un signe que le cinéma mute.

Le 1er décembre 2011, la CST vous propose de faire le point sur ces « évolutions remarquables » et de se livrer à un peu d’anticipation pour lancer les premières balises d’un futur proche, d’une nouvelle manière de faire du cinéma, d’un spectacle d’avant-garde. Nous verrons aussi que ces bouleversements, à l’origine uniquement techniques, aboutissent aujourd’hui aussi à des bouleversements culturels ; comment le cinéma de demain va, de nouveau, interroger la fiction.

Pour participer, il est impératif de vous inscrire en ligne sur le site de la CST : http://www.cst.fr. Entrée libre sur présentation du code barre attribué.

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