Plus de 100 millions de milliards d'octet-mètres par seconde
Ce concours de vitesse (Land Speed Record) est organisé dans le cadre du projet de recherche Internet2, qui réunit, sous la houlette des autorités américaines, plus de 200 équipes d'universitaires et d'industriels. Le précédent record avait permis de transférer 860 giga-octets de données en un peu plus de 16 minutes, sur une distance de 10.000 kilomètres environ.
Ce type de performance se mesure en tenant compte à la fois du débit de transmission et de la distance parcourue, en raison des délais théoriques (vitesse de la lumière) et inhérents à l'infrastructure. L'unité de mesure est le petabit-mètre par seconde; un petabit correspondant à 1.024 terabits, soit plus d'un million de milliards d'octets.
Le but d'un tel concours, selon les chercheurs du Cern, est de satisfaire l'énorme demande de bande passante que vont exiger de nombreux domaines de la recherche scientifique lors de la prochaine décennie. La physique des particules, l’astrophysique, le fusion nucléaire, la climatologie et la "bioinformatique" sont les discipines les plus souvent citées; elles devraient nécessiter «des réseaux de l'ordre du térabit par seconde», avancent les chercheurs. Le centre de recherche y voit, par exemple, une avancée considérable pour supporter différents mégaprojets de calcul distribué ("grid computing"), comme celui destiné à alimenter l'énorme accélérateur de particules LHC (Large Hadron Collider) qu'il déploie actuellement à Genève.
Ce nouveau record a permis pour la première fois de dépasser la barrière des 100 petabit-mètres par seconde avec 104,5 petabit-mètres par seconde, contre 77,6 précédemment.
Cette même équipe Cern-Caltech avait déjà, il y a plusieurs mois, battu un autre record (débit de 4 Gbps sur une distance de 11.000 km), mais cette fois en utilisant le protocole internet de nouvelle génération, IPv6.
Source CNET Networks, Inc
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