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La production HD non linéaire :

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Lime Pictures annonce du nouveau dans la production de la série télévisée britannique "Hollyoaks". En effet, son passage au format HD non linéaire incite les autres productions télévisées à suivre l'exemple. L'équipe technique de Lime Pictures nous explique leur concept :

 
Hollyoaks Hollyoaks :

Déjà très en vogue pour les actualités et les programmes sportifs, le workflow non linéaire est encore relativement peu employé pour les séries et fictions télévisées, ces dernières impliquant la gestion d'un gros volume de données dans des délais très courts. Toutefois, la donne commence à changer grâce aux workflows de production en mode fichier, qui accélèrentconsidérablement la diffusion. L'investissement initial, certes conséquent, est rapidement amorti par l'efficacité de ce type de workflow.

Selon John Robertson, responsable du serveur de production chez Lime Pictures, « les séries télévisées ont déjà recours à un workflow clairement défini, ce qui facilite leur transition vers le non linéaire. Le nombre d'émissions entrantes et sortantes par semaine est déterminé à l'avance. » De manière générale, le rapport de production pour les séries est de 10-1, c'est-à-dire 10 heures de rushes pour les épisodes de 30 minutes, ou 50 heures pour un groupe de cinq émissions. « A partir de là, vous pouvez alors créer un workflow et définir un cycle de vie logique.

Avec les workflows classiques, l'assistant de production numérise les rushes deux fois par jour et identifie les meilleures prises pour chaque scène. Suite à l'acquisition, les épisodes sont recopiés quatre à cinq fois sur cassette. Bien que la technologie ne puisse pas remplacer le montage manuel, un workflow non linéaire écourte considérablement les étapes de conformation, d’étalonnage et de copie. Avec un système non linéaire en mode fichier, rechercher la meilleure prise ou faire des changements de montage de dernière minute devient chose simple.

HDC-1500 HDC-1500 : De l'acquisition à la diffusion

Depuis 2001, la plupart des épisodes de « Hollyoaks » étaient enregistrés directement sur disque dur, et le travail hors studio importé depuis une Digital Betacam. Au départ, deux régies enregistraient sur un SAN de 4 To à 50 Mbs/s ; la capacité a progressivement atteint 16 To, garantissant l'accès à neuf clients de montage Lightworks.

« Il y a sept ans, la question ne se posait pas : nous devions aborder chaque problème au fur et à mesure qu'il se présentait, » explique John Robertson, en charge de la protection des données, de l'acquisition à la diffusion.

La diffusion de cette nouvelle production HD de cinq épisodes hebdomadaires débutera en juin : comme d'habitude en SD sur la chaîne terrestre C4, et simultanément en HD sur Channel 4 HD.

Depuis six mois, le site de Childwall à Liverpool, propriété de Lime Pictures, est en cours de modernisation afin de pouvoir accueillir un réseau SAN de 102 To développé par DataDirect Networks, qui offre une capacité de 650 Go par épisode par rapport à 150 Go à l'heure actuelle.

27 To supplémentaires permettront d'enregistrer les fichiers proxy des rushes et de visualiser des copies du programme final : le contenu sera accessible aux services de production via le réseau informatique interne. L'ensemble des séquences filmées demeure sur le SAN du début de la production (huit semaines avant la diffusion) jusqu'au moment de la diffusion. Il est ensuite supprimé automatiquement de façon à conserver une capacité de stockage optimale et offrir une bande passante élevée aux six nouveaux clients de montage Final Cut Pro.

« Nous serons en mesure d'importer quatre fois plus de données », confie M. Robertson. « Bien que ceci représente un changement majeur, nous garderons le même workflow. Une fois les données sur le SAN, leur déplacement ne posera aucun problème. Le plus délicat, c'est de trouver chaque jour le temps de réaliser la sauvegarde et l'archivage d'un tel volume de données.

PDW-F70 PDW-F70 > Sauvegarde automatique :

Avec l'ancien système, la sauvegarde s'effectuait pendant la nuit, mais comme ces dernières années, les prises de vues sont réalisées de plus en plus tard, ceci ne suffit plus. C'est pourquoi notre nouvelle installation intègre un logiciel de gestion de données fourni par Quantum StorNet, ainsi qu'une librairie robotique Quantum i2000 de 100 slots utilisée pour sauvegarder et récupérer le contenu.

La sauvegarde devient un processus automatique qui commence dès l'enregistrement du fichier », explique Graham Deaves, consultant technique et chef de projet pour la transition vers la HD. « Lors du processus d'acquisition, le gestionnaire de stockage trouvera un moment opportun pour procéder au transfert du contenu vers la cassette de données. »

Pour une redondance optimale, le robot est situé à 115 mètres de la principale unité de stockage et relié par un câble à fibre optique. Une seule copie sur cassette est conservée, puis l'émission est archivée sur une cassette master HDCAM SR, qui est ensuite livrée à Channel 4.

La production utilise désormais quatre régies permettant l'acquisition directe vers le SAN à partir de six caméras HDC-1500 de Sony, dont quatre sont des achats récents. Deux de ces régies exploitent deux caméras ; les autres sont monocaméra. Les réalisateurs ont tendance à travailler sur le plateau avec les artistes et peuvent lire les rushes à partir de petits moniteurs individuels ou depuis l'un des nombreux écrans Bravia 46" de Sony.

Lors de tournages hors studio, une unité mobile filme les séquences avec deux HDC-1500 et les enregistre sur des decks XDCAM HD PDW-F70. De plus, la production possède deux unités d'enregistrement sur chariot pour tourner dans des couloirs ou des bureaux difficiles d'accès.

« Comme les unités mobiles doivent parfois être alimentées par des batteries, nous ne pouvons pas y fixer un enregistreur de type SR. Cependant, comme nous devions enregistrer en HD, le XDCAM HD s'est révélé être la solution idéale », explique Graham Deaves. « Nous aurions aimé utiliser les nouveaux decks XDCAM HD 50 Mb/s mais ils ont été commercialisés après notre décision d'achat initial. »

Plus besoin de travailler en offline :

Les images et le son du tournage sont directement transférés vers le serveur principal via une connexion USB sans nécessité de passer par un traitement OFFLINE et une conformation. L'étape offline disparaît. Le logiciel Final Cut Pro fonctionne en natif avec le XDCAM HD et peut aussi être transcodé en ProRes 422 à 220 Mb/s HQ (Haute Qualité), c'est-à-dire le format de post-production d'Apple.

Selon Jamie Hall, chef de production, la logique derrière le passage de Lightworks à FCP s'explique par la volonté de travailler à partir d'une plateforme de montage qui reflèterait l'évolution de l'émission. Parce qu'il propose plus d'effets visuels et des séquences de montage riches en graphiques, Final Cut Pro était incontournable. Jamie Hall souhaitait également une solution extrêmement flexible afin de pourvoir travailler avec des monteurs indépendants.

« Nous avons avec nous une équipe de monteurs formidable. Je voulais qu'ils puissent travailler sur une plateforme utilisée largement dans ce secteur. De plus, il leur sera ainsi possible de collaborer avec nous à l'avenir sur d'autres émissions que nous produisons », dit-il.

« Notre système SD est déjà relativement efficace, et le workflow HD, par conséquent, se devait d'avoir un niveau d'efficacité au moins équivalent », ajoute Graham Deaves. « Le doublage audio est l'un des domaines qui a le plus bénéficié de cette migration ».

Tandis qu'auparavant, les monteurs produisaient un fichier OMF avec fichiers audio .wav, aujourd'hui, les fichiers XML peuvent désormais être importés directement depuis Final Cut Pro, ce qui permet au système de doublage de récupérer automatiquement les éléments nécessaires depuis le SAN.

« A l'issue du doublage audio, les pistes audio finales sont réacheminées vers le module de montage de Final Cut Pro ; nous produisons alors une cassette depuis le HDCAM SR pour l'envoyer à Channel 4 », explique Graham Deaves. « Après diffusion, le programme final ainsi que les rushes, les fichiers de montage et les pistes de doublage sont archivés sur un support de stockage de type LT04. »

Hollyoaks Hollyoaks > Des metadata plus élaborées :

L'utilisation de metadata plus détaillées peut considérablement optimiser l'indexation des clips. Cependant, nos équipes exploitent encore très peu ce potentiel.

« Nous n'avons pas souvent recours aux metadata ; nous utilisons principalement des marqueurs et les numéros des prises de vue pour permettre au monteur d'accéder au contenu ultérieurement », explique Graham Deaves. « Le tout est de savoir combien de temps l'équipe de production peut passer à charger des références et ensuite de voir si ces informations sont utiles. Bien sûr on aimerait intégrer des informations sur l'artiste, le lieu du tournage ou l'intrigue, mais la fiction demande déjà tellement de travail qu'il faut longuement réfléchir avant de se lancer dans une tâche supplémentaire. »

De manière générale, sur une période de deux à trois semaines, une équipe tournera un ensemble de cinq épisodes alors que le personnel post-production doit boucler plus de cinq épisodes par semaine pour compenser les jours non travaillés.

En théorie, un monteur devrait pouvoir travailler sur la structure d'une scène dès le chargement des fichiers sur le serveur. La série « Coronation Street », produite par ITV Productions, travaille avec un workflow qui permet un montage quasi instantané, mais Graham Deaves estime que dans le cas de la série Hollyoaks, il est plus logique de commencer le montage environ trois jours après un tournage.

« Hollyoaks est beaucoup plus fragmentée que Coronation Street, c'est pourquoi le tournage est plus long. En effet, avant de pouvoir travailler, le monteur doit attendre que suffisamment de contenu soit chargé dans le système. Cela dit, quand c'est possible, nous aimons synchroniser le montage et le tournage pour que le réalisateur et l'équipe puissent refaire la scène en cas de problème ».

En plus du gain de temps évident offert par ce nouveau workflow, la Haute Définition promet un relookage total du programme.

Hollyoaks Hollyoaks > Repousser les limites :

« La série sera plus fraîche, plus sexy », confie Jamie Hall. « La production était déjà très pointilleuse, mais au vu des tests effectués, nous avons mis la barre encore plus haut. Parce que nous utilisons des bâtiments réels pour nos plateaux de tournage, contrairement à de nombreux autres plateaux faits de bois composite, la HD ne nous pose pas les mêmes problèmes en matière de peinture et de texture ; tous nos maquilleurs ont bénéficié d'une formation supplémentaire aux nouvelles techniques et aux nouveaux produits de maquillage. Par exemple, un fond de teint maladroitement appliqué se voit à l'écran, c'est pourquoi il est préférable d'utiliser un aérographe plutôt qu'un pinceau.

Pour Channel 4, la nouvelle version de « Hollyoaks » est un investissement significatif. C'est une émission phare de la chaîne et le diffuseur a tenu à ce qu'elle fasse partie des toutes premières séries à passer à la HD. Elle a servi de prototype à la migration du workflow et nous a permis de vérifier que ce système, conçu exclusivement pour Hollyoaks, serait opérationnel pour la production d'une série dérivée sur la chaîne numérique britannique E4, prévue dans le courant de l'année.

« Channel 4 a pris contact avec nous pour savoir comment réaliser la migration d'Hollyoaks vers la HD », confie Jamie Hall. « A la demande de la chaîne, nous avons calculé le budget nécessaire et le matériel à utiliser. Nous avons également géré toute l'installation, mais Channel 4 a été impliquée à chaque phase de la migration ».
Aménagement du site

La construction d'un nouveau studio sur le site de Lime Pictures a constitué l'une des principales difficultés. « Lime Pictures est basé sur le site d'une ancienne université et le simple fait de passer un câble d'un étage à l'autre s'est révélé très fastidieux. Nous nous sommes également rendu compte que le nouveau système consomme beaucoup plus qu'avant : nous sommes presque à court d'électricité sur le site ! L'utilisation simultanée des équipements SD et HD sur une période plus longue que prévu n'a pas aidé non plus, mais nous sommes presque prêts à migrer définitivement vers la HD. »

Selon John Robertson, les intrications techniques étaient tout aussi problématiques que la gestion de la transition. « Comment gérer les fichiers lors de la transition ? En quoi le processus est-il affecté ? Quels sont les effets sur les rôles et responsabilités de chacun ? » demande-t-il. « Tout diffuseur qui passe à un workflow en mode fichier a la lourde tâche de gérer les changements inhérents. »

Le conseil de John Robertson aux autres post-producteurs tentés par la HD est le suivant : « C'est la technologie qui doit s'adapter à vos besoins, et non l'inverse. Il est assez simple de réaliser une production et d'utiliser un seul format de fichier unique ; toutefois, une installation externe doit être capable de jongler avec plusieurs formats. »

Source : Sony Europe

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